Personnes âgées et séniors : comment vivre avec l’incontinence urinaire ?

Vieillissement et fuites urinaires : une fatalité ?
Avec l’âge, le système urinaire - qui comprend les reins, la vessie, l’urètre et les muscles du plancher pelvien - est moins efficace. Certaines des fibres musculaires de la vessie sont remplacées par des tissus plus rigides et les réponses neurologiques qui assurent une fonction urinaire normale diminuent légèrement.
Dans la pratique, les conséquences sont les suivantes :
- Le muscle de la vessie se contracte avec moins de force
- La prostate, plus grosse, peut obstruer l'urètre chez l'homme
- L'envie d'uriner est plus fréquente
- Nycturie (touche près de 43% des personnes entre 60 et 65 ans)
- Apparition de fuites urinaires
Hormis le vieillissement, certains facteurs que l’on retrouve souvent chez les personnes âgées aggravent le risque d’incontinence :
- Limitation de la mobilité
- Troubles cognitifs et psychologiques (démence, dépression…)
- Infection urinaire
- Diabète
- Constipation
- Insuffisance cardiaque
- Certains médicaments qui perturbent le débit urinaire
- Etc
Les différents types d’incontinence urinaire
Type d'incontinence | Description | Cas d'incontinence urinaire |
---|---|---|
Incontinence d’effort | Fuites d'urine causées par la toux, rire, éternuement, mouvements avec pression abdominale | 40% |
Incontinence par impériosité | Besoin urgent et incontrôlable d’uriner Fuites urinaires survenant au repos, la nuit, en dehors de tout effort |
10% |
Incontinence mixte | Association des symptômes d’incontinence d’effort et d’incontinence par impériosité | 50% |
Source : Améli.fr
Les conséquences de l’incontinence chez les personnes âgées
Les fuites urinaires affectent particulièrement la qualité de vie des personnes âgées. Le vieillissement implique une perte d’autonomie progressive. Avec l'âge, il est de plus en plus difficile de se changer ou de se rendre aux toilettes à temps sans compter les problèmes d’incontinence nocturne.
L’incontinence concerne également l’entourage des personnes touchées. Les proches ou les aidants professionnels doivent alors prendre le relais pour aider la personne à rester propre et garder sa dignité.
Que faire face à l’incontinence chez les personnes âgées ?
Rassurez-vous, des solutions existent pour améliorer la qualité de vie des seniors atteints d’incontinence et également des aidants.
Prévenir l'incontinence
L'exercice physique, une bonne alimentation, la gestion de la tension artérielle et le maintien d'un poids normal sont autant de stratégies qui peuvent réduire le risque d'incontinence lorsque l'on vieillit. C'est ce que nous rappelons avec nos 5 conseils aux séniors pour rester actif malgré des fuites urinaires.
Au delà du maintien se sa condition physique et de sa bonne santé, il est conseillé aux sénoirs d'effectuer des exercices quotidiens pour muscler le plancher pelvien (notamment les exercices de Kegel) pour mieux retenir l’urine dans la vessie et diminuer les fuites urinaires. Ces exercices peuvent aussi contribuer à éviter les infections en renforçant les muscles qui aident à vider la vessie. Un kinésithérapeute compétent peut vous guider à ce sujet.
Porter des sous-vêtements adaptés à l’incontinence
Porter des sous-vêtements anti-fuites est indispensable pour faciliter le quotidien des hommes et femmes atteints d’incontinence.
Benefactor vous propose une gamme de slips, boxers, culottes, bodys incontinence [lien vers futur article “Le body incontinence : la solution pour rester actif ?”] avec des caractéristiques spécifiques :
• Tissu imperméable
• Fibre qui permet de masquer les mauvaises odeurs
• Fond intraversable antifuite
• Possibilité d’utilisation avec des protections absorbantes lavables ou jetables
Vous trouverez sans peine des modèles de culottes et slips adaptés à l’incontinence légère et à l’incontinence modérée à forte, aussi bien pour l’homme que pour la femme.
Demander de l’aide
Beaucoup de personnes âgées et même des séniors actifs considèrent l’incontinence comme une partie normale du vieillissement et s’y résignent. Par ailleurs, les personnes atteintes sont souvent gênées et évitent d’en parler. Il est très important pour l’entourage d’accompagner et d’encourager à une prise en charge médicale. Les aidants de la famille peuvent par exemple faire l’intermédiaire avec les professionnels de santé. Il est impératif d’en discuter avec le médecin traitant qui pourra par la suite diriger le patient vers des spécialistes (urologue, gynécologue, voire psychologue).
S’hydrater correctement
La plupart des adultes ont besoin d'environ 1,5 à 2 litres d’eau par jour pour rester en bonne santé. Toutefois, une consommation excessive de liquides peut exacerber un problème d'incontinence.
Par ailleurs, boire de l'alcool, particulièrement le soir, favorise l’incontinence nocturne. Le café est également déconseillé car il excite la vessie.
Entraînement de la vessie
Il s'agit d'une méthode qui consiste à augmenter l'intervalle entre les passages aux toilettes et qui peut être utilisée pour traiter l'incontinence par impériosité et l'incontinence d'effort. Elle peut être plus efficace lorsqu'elle est associée à des médicaments et à d'autres stratégies comme la “miction incitative”. Cette dernière consiste à donner un signal à une personne ou à l'aider à aller aux toilettes à intervalles réguliers. C'est une technique pertinente pour l'incontinence liée à un handicap.
Prise de médicaments
Les médicaments n'éliminent pas toujours l'incontinence, mais pour les personnes souffrant d'hyperactivité vésicale ou d'incontinence par impériosité, c’est une solution qui peut aider à moins uriner. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant.