La maladie de Parkinson entraîne-t-elle des troubles urinaires ? 04 juin 2024 Les troubles urinaires concernent 70% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Malheureusement, cette affection supplémentaire complique davantage le quotidien pour le ou la malade ainsi que son entourage. Quels sont ces troubles et leurs causes ? Comment les prendre en charge ? Réponse dans cet article. Important : ce contenu est à but informatif, la consultation de votre médecin reste prioritaire. Comment la maladie de Parkinson affecte-t-elle la fonction urinaire ? La maladie de Parkinson est un trouble neurologique qui affecte le système nerveux et provoque une dégénérescence progressive des cellules nerveuses. Cette maladie a des répercussions sur de nombreuses fonctions corporelles, y compris le contrôle de la vessie. Une mauvaise communication entre le cerveau et la vessie est alors observée. Par ailleurs les autres symptômes de la maladie tels que la raideur musculaire ou les difficultés de mobilité peuvent aggraver les troubles urinaires notamment en affaiblissant les muscles du plancher pelvien. Quels sont les troubles urinaires chez les malades atteints de Parkinson ? L'incontinence urinaire L'incontinence urinaire est l'un des troubles les plus fréquemment associés à la maladie de Parkinson. Voici quelques types d'incontinence courants : Incontinence d'urgence : Se produit lorsque l'envie d'uriner est soudaine et forte, entraînant une fuite urinaire si la personne ne peut pas s rendre aux toilettes à temps. Cette forme d'incontinence est souvent liée à une vessie hyperactive, un symptôme courant de Parkinson. lncontinence d'effort : Fuites urinaires lors de mouvements physiques. Pollakiurie : Une augmentation de la fréquence des mictions, y compris la nuit (nycturie). Incontinence mixte : Combine les symptômes de plusieurs types d'incontinence. Difficultés à uriner Dans des cas plus rares, certaines personnes atteintes de Parkinson ont des difficultés à initier la miction et/ou vider complètement leur vessie. Quelles conséquences au quotidien ? Impact sur la qualité de vie Les troubles urinaires peuvent entraîner une gêne constante, obligeant les personnes atteintes de Parkinson à chercher fréquemment des toilettes ou à changer régulièrement de sous-vêtements. Dans certains cas, un sondage est également nécessaire. Cela limite leur capacité à participer à des activités sociales et conduire à une forme d'isolement. Trouble du sommeil La nycturie ou le besoin d'uriner fréquemment pendant la nuit, perturbe le sommeil. Cela entraîne une fatigue accrue au quotidien, aggravant les symptômes moteurs et cognitifs déjà présents chez les personnes atteintes de Parkinson. A lire également : Incontinence nocturne : nos solutions Infections urinaires La rétention urinaire et l'incapacité à vider complètement la vessie peuvent favoriser le développement d'infections urinaires. Ces infections peuvent causer des douleurs, des brûlures et aggraver les troubles existants, nécessitant parfois des hospitalisations. Inconfort et irritations Les fuites urinaires répétées peuvent causer des irritations cutanées, des éruptions et des infections locales, qui sont inconfortables et nécessitent des soins particuliers. Impact sur la santé mentale Les personnes souffrant de troubles urinaires peuvent ressentir une forte anxiété liée à l'idée d'avoir des fuites en public ou de ne pas trouver de toilettes à temps. Cela crée un stress supplémentaire qui peut aggraver les symptômes de la maladie de Parkinson. Par ailleurs, les troubles urinaires peuvent causer une perte de dignité et favoriser les dépression. Perte d'indépendance Dans certains cas, les troubles urinaires peuvent limiter la capacité des personnes à vivre de manière autonome, les obligeant à dépendre davantage des soignants pour leur hygiène personnelle et leur gestion quotidienne. Maladie de Parkinson : la prise en charge des troubles urinaires Effectuer un bilan médical La première étape consiste à consulter votre médecin traitant puis un urologue ou un neurologue spécialisé dans la maladie de Parkinson. Ces professionnels pourront évaluer les symptômes urinaires, examiner les antécédents médicaux et effectuer des examens physiques pour mieux comprendre l'étendue des troubles urinaires. Un neurologue peut par exemple adapter le traitement antiparkinsonien et l'urologue proposer une panoplie de solutions : traitement de contrôle de la vessie, chirurgie, sondage à domicile, etc. Porter des sous-vêtements adaptés Les sous-vêtements adaptés à l'incontinence sont indispensables pour gérer les fuites urinaires au quotidien. Slips, boxers ou culottes, ils permettent d'absorber efficacement les fuites. Benefactor propose notamment des modèles semi-intraversables (fond intraversable ou fond et devant intraversables) ou 100% intraversables. La fabrication à partir d'un tissu innovant certifié OEKO TEX évite les odeurs d'urine tout en étant très confortable à porter. Ces sous-vêtements peuvent se laver en machine à 60°. Découvrez également nos maillots de bain adaptés à l'incontinence. Utiliser des protections urinaires Jetables ou lavables, les protections urinaires sont une aide supplémentaire contre les fuites urinaires. Fabriquées à partir de tissus hypoallergéniques et confortables, elles s'insèrent facilement et discrètement dans les sous-vêtements. Plus écologiques, les modèles lavables sont recommandés et peuvent se laver en machine à haute température. S'hydrater correctement Les personnes qui souffrent de troubles urinaires ont tendance à boire moins d'eau. Toutefois, c'est tout le contraire qu'il faut faire. Il est nécessaire de continuer à s'hydrater suffisamment et régulièrement en diminuant la quantité d''eau après 17h. Une bonne hydratation permet également de lutter contre la constipation, un facteur de risque pour l'incontinence. Adapter ses habitudes de miction Voici quelques bonnes pratiques de miction qui peuvent aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à mieux gérer les troubles urinaires : Uriner toutes les 2 / 3 heures même si vous n'en ressentez pas le besoin. Essayer la technique de la double miction pour vous assurer que la vessie est complètement vidée. Après avoir uriné une première fois, attendez quelques minutes et essayer d'uriner à nouveau. Limitez les liquides avant le coucher. Éviter la consommation de boissons caféinées, d'alcool et de boissons gazeuses qui peuvent irriter la vessie et aggraver les symptômes d'urgence urinaire. Maintenez une bonne posture lors de la miction : S'asseoir en position détendue et légèrement penchée en avant peut faciliter la vidange complète de la vessie. Les hommes peuvent également essayer d'uriner en position assise pour aider à vider la vessie plus complètement. Exercice de renforcement du plancher pelvien Le renforcement des muscles du plancher pelvien peut aider à améliorer le contrôle de la vessie chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Un plancher pelvien fort aide en effet à prévenir les fuites urinaires en améliorant le contrôle des muscles du sphincter urétral. Pour ce faire, les professionnels de santé prescrivent souvent les exercices de Kegel. Article précédent Retour au mag Article suivant